persira se i to naveliko.
meni je normalno da mi prodavacica persira, tacnije, ovde sve prodavacice svima persiraju... zaboga, nismo sad postale najbolje prijateljice ako ja obilazim prodavnicu 10 puta jer ker zapisava zardinjere ..kad krene da mi "tutoie" neko ko me ne zna - diskusija je zavrsena.
salterskim radnicima persiram i oni meni, administracija - klinac u Ministarstvu XY ima 22-23 godine ali mu uredno persiram (on meni naravno)
ne vidim gde je problem
divan blog bas na tu temu, izvinjavam se sto nemam vremena da prevedem - uzmimo da je neko lepo napisao ono sto sam ja gore nezgrapno nabacala.
QUOTE
TU me fait chier*.
Toi qui m’abordes et me dis Tu sans me dire s’il vous plaît. Toi que je ne connais même pas et qui me tutoie comme si nous étions toi et moi à tu et à toi. Tu me tutoies et ça me tue, moi.
Un peu de distance, SVP. Le langage a pris un virage le jour où le respect a pris le champ dans un tournant. La distance entre deux interlocuteurs leur permet de prendre le recul nécessaire pour élever le niveau. Malheureusement, le tutoiement de rigueur réduit cette distance nécessaire et nivelle le débat par le bas. Si je vous dis vous, madame ou monsieur, c’est pour mieux vous démontrer tous les égards que j’éprouve à converser avec vous. Alors que le TU ouvre la voix aux écarts de langage.
Dans les vieux films français, les couples se vouvoyaient avec grâce jusqu’au premier baiser ou, dans les séquences les plus osées, la première baise. Après quoi, ils avaient le droit de se tutoyer. Si j’avais embrassé toutes celles et tous ceux qui me tutoient, j’aurais les lèvres en feu et la langue usée.
Ce qui me hérisse le plus, ce qui m’horripile, m’irrite et m’agace, ce qui me fatigue et me décourage, c’est quand un représentant de l’ordre, un flic, un douanier, un agent de stationnement de la Ville ou un fonctionnaire, me tutoie sans vergogne. Je ne suis pas le chum de ces gens-là. Je ne suis ni leur fils ni leur sous-fils, je ne suis pas leur collègue de bureau ni même leur petit cousin. Je demande un peu de respect. Je demande un peu de considération. Je demande un peu de déférence. Surtout de la part de quelqu’un qui va me donner un billet ou me demander de payer de l’impôt.
J’aime le décorum du Vous, l’impression d’être plusieurs, la richesse du langage, l’élégance de ne pas se croire l’égal, la générosité de regarder l’autre avec respect. J’aime la distance que donne le Vous et l’espace qu’il laisse pour écouter ce que l’autre a à dire. J’aime la majesté des « après vous », « je n’en ferai rien », « vous êtes bien aimable ».
S’cusez-le, ça doit être l’âge.
*N'allez pas croire qu'il y a ici une faute d'orthographe, TU à la troisième personne est totalement intentionnel.